Radio Primitive

À l'antenne
...
Radiobook durée : 46:18

Extraits

« Robinson Crusoé » (« The Life and Strange Surprizing Adventures of Robinson Crusoe, Of York, Mariner ») est un roman de l’anglais Daniel Defoe. La première édition présentait Robinson Crusoé comme l’auteur, ce qui amena de nombreux lecteurs à croire à un véritable récit de voyage.

L’histoire se déroule au milieu du XVIIᵉ siècle. Defoe se serait inspiré de l’écossais Alexander Selkirk, qui vécut quatre ans sur une île inhabitée et publia son expérience en 1709, ainsi que du marin espagnol Pedro Luis Serrano, resté seul huit ans sur une île des Antilles dans les années 1520.

À la fin du XIXᵉ siècle, « Robinson Crusoé » était devenu l’ouvrage le plus traduit de la littérature occidentale.

« Il serait difficile à quelqu’un qui ne se serait pas trouvé en une pareille situation, de décrire ou de concevoir la consternation d’un équipage dans de telles circonstances. Nous ne savions ni où nous étions, ni vers quelle terre nous avions été poussés, ni si c’était une île ou un continent, ni si elle était habitée ou inhabitée. Et comme la fureur du vent était toujours grande, quoique moindre, nous ne pouvions pas même espérer que le navire demeurerait quelques minutes sans se briser en morceaux, à moins que les vents, par une sorte de miracle, ne changeassent subitement. En un mot, nous nous regardions les uns les autres, attendant la mort à chaque instant, et nous préparant tous pour un autre monde, car il ne nous restait rien ou que peu de chose à faire en celui-ci. Toute notre consolation présente, tout notre réconfort, c’était que le vaisseau, contrairement à notre attente, ne se brisait pas encore, et que le capitaine disait que le vent commençait à s’abattre. Bien que nous nous apperçûmes en effet que le vent s’était un peu apaisé, néanmoins notre vaisseau ainsi échoué sur le sable, étant trop engravé pour espérer de le remettre à flot, nous étions vraiment dans une situation horrible, et il ne nous restait plus qu’à songer à sauver notre vie du mieux que nous pourrions. Nous avions un canot à notre poupe avant la tourmente, mais d’abord il s’était défoncé à force de heurter contre le gouvernail du navire, et, ensuite, ayant rompu ses amarres, il avait été englouti ou emporté au loin à la dérive ; nous ne pouvions donc pas compter sur lui. Nous avions bien encore une chaloupe à bord, mais la mettre à la mer était chose difficile ; cependant il n’y avait pas à tergiverser, car nous nous imaginions à chaque minute que le vaisseau se brisait, et même quelques-uns de nous affirmaient que déjà il était entr’ouvert. »

classé dans :